Le Hold-Up de la banque avec la complicité du banquier
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LACHETEAU Jean-JacquesAu stade actuel, l'opération fusion / scission peut se comparer au Hold-up de la banque avec la complicité du banquier.
Rien d’extraordinaire me direz-vous.
Mais tout ceci se fait manifestement avec la bénédiction des autorités économique et politique de la France, ce qui me chagrine un peu.
Les médias grand public ne sont pas inspirés par le sujet. L'expertise financière les dépasse un peu, et puis ce processus complexe n'est pas "vendable".
Le pouvoir judiciaire, fidèle suiveur des précédents, reste passif, et je pense que c'est çà, le plus inquiétant.
Car j'ai vaguement la sensation qu'il y a eu quelque part un "gros" abus de bien social, et de l'enrichissement à bon compte.
Y aurait-il une action à entreprendre de notre côté pour, au minimum, avoir la consolation de gripper quelques rouages ?
A bientôt, le sujet est chaud. -
Ce qui a été fait de manière fort discutable mais sans doute de manière tout à fait légale au moment de la fusion appartient au passé .
Aujourd'hui, ce qui de mon point de vue est important est de veiller que le spin-off ne soit pas une copie conforme de la fusion et notamment de veiller à ce que Spinco soit une société avec un bilan robuste, un endettement minimum et une trésorerie à l'image de celle que nous avions jusqu'au 17/01/2019. Il faut aussi et c'est essentiel que le leader de ce nouveau Technip possede la carrure adéquate à la fonction et aux challenges qui ne manquent pas.
D' évidence lorsque l'on défini la scission comme le subsea au américains et l'onshore / offshore à Spinco, il y a de quoi être très inquiet puisque le périmètre de Spinco serait au mieux egal à celui de Technip avant le rachat de Coflexip-Stena Offshore avec probablement un bilan dégradé. Spinco sera alors la proie facile pour un des nombreux prédateurs à l’affût.
Quelques signaux annonciateurs sont inquiétants.
1 - A ce jour la scission est entièrement contrôlée par les CEO qui s'est empressé de nommer un de ses affidés (R Alabaster origine FTI ex président du segment Surface) pour préparer le dossier de transition. Même scénario mis en place lors de la fusion et on peut donc être certain que dans le dossier de divorce le cas FTI sera bien défendu au détriment des intérêts de Spinco. Pourquoi ce dossier n'a t il pas ete confié à quelqu'un venant du segment Onshore / Offshore?.
2 - Choix du CEO de Spinco avant que tout proforma de bilan, P&L et tableau des flux de trésorerie soient connus !
3 - Choix de CEO de Spinco fait sous le contrôle de DP..
Voilà je pense quelques idées sur lesquelles il nous faut tous être très vigilant si l'on veut que Spinco redevienne le Technip que nous avons connu.
En absence de club des actionnaires, j'ai suggéré à la communication de Technipfmc (C Belorgeot) d'organiser un amphi pour les membres de l'ARTP qui sont actionnaires afin de comprendre et pouvoir poser les questions qui fâchent. De sa réponse dépendra le degré de suspicion vis à vis du processus de spin-off. -
L'opération de scission étant très rapprochée ( < 3 ans) de celle de la fusion, on pourrait probablement trouver matière "juridique" a lier les deux opérations.
L'angle d'attaque ne serait-il pas de mettre en évidence la contradiction manifeste entre les arguments qui nous ont été présentés pour justifier la fusion (synergie ...), et entre ceux qui nous sont présentés aujourd'hui pour justifier la scission (recentrage sur des segments différents ...),
.... ce qui rendrait plausible le fait que l'opération de scission était déjà en gestation dans l'esprit des promoteurs qui ont enclenché le processus de fusion ?
Je reconnais volontiers que les initiateurs de fusions ou absorption "réussies", comme celles que des Présidents avisés de Technip ont pu réaliser par le passé, méritent ample gratification.
Mais si nous considérons l'opération de fusion / scission dans sa globalité, à savoir un "aller-retour" prémédité se résumant à un transfert de richesses, y compris l'enrichissement personnel, je pense que des juristes pourraient y trouver matière intéressante à développer.
Ceci étant, je suis tout à fait d'accord avec Jean-Michel que la corbeille de divorce de Spinco mérite toute notre attention. -
Il y a 2 dossiers différents :
- celui lié aux conditions de la fusion/scission et de ceux qui en auront bénéficié de façon "anormale".
La question étant qui pourrait déclencher une enquête judiciaire préliminaire.
Un gros acitionnaire se sentant lésé aux benefices d'autres entités ?
- celui lié au futur périmètre de Spinco. Là l'état doit remettre dans Spinco ce qui était dans TP avant la fusion, bateaux mis à part.
Ceci concerne en particulier tout ce qui était à l'origine lié à l;IFP. Appert ou ces successeurs devrait pouvoir convaincre les pouvoirs publics.
Quand au CEO actuellement proposé, je pense qu'il est juste provisoire jusqu'à la scission.
A suivre -
Si REMAINCO peut garder le nom de TPFMC, je suggère que SPINCO prenne le nom de TECHNIP ENERGY (present & future).
Je propose le débat en AG. -
Compte tenu des réactions de Belorgeot jeudi et des remarques de Catherine Mac Gregor lors d'une réunion vendredi avec les chefs de projet, il est possible que tu vises juste avec un Technip Energy.
Ça ne couvre pas les aéroports (!) mais je n'ai pas bien compris la remarque de Poincheval- à moins que l'on ne vise a manager tous les grands consommateurs d'énergie.
On devrait le savoir bientôt (avant fin octobre). -
Brûlons un cierge donc. Le pire n'est jamais sûr.
Mon idée, en fait, serait de lier le passé/présent (énergie carbonée) au futur (energie électrique) et passer de l'une à l'autre graduellement.
Le gros problème de l'électrique, on le sait, c'est le stockage.
On ne peut pratiquement pas le stocker en quantité signification sauf à polluer encore plus que le carbone.
Le seul moyen de lstockage suffisamment propre semble être l'hydrogène.
Cet hydrogène pourrait être fabriqué non pas par craquage de méthane mais par électrolyse de l'eau, l'électricité nécessaire à cette électrolyse étant produite en continu par des éoliennes ou des panneaux solaires ou encore par brûlage de déchets urbains ou agricole.
Et bien sûr via l'énergie nicléaire.
L'avantage de l'hydrogène pour les transports réside dans sa capacité de recharge rapide.
Par exemple, il y a, à Biarritz, une petite société qui a mis au point des vélos électriques à l'hydrogène.
Ils ont réussi à miniaturiser des piles à combustible avec une capacité de recharge quasi instantanée.
L'inconvénient des batteries outre la pollution qu'elle générent à leur fabrication et à leur destruction, réside dans leur faible capacité, leur lenteur de recharge, leur sensibilité aux imtempéries (voir humidité et conditions hivernales qui réduisent leur capacité) et du coup leur faible durée de vie efficace.
Tous ces inconvénients majeurs, me semble -t-il, disparaîssent avec les piles à H2
Technip pourraît faire partiellement partie de cette révolution en fédérant/cordonnant tout ce secteur en apportant ses compétences techniques et gestion de grand projets car cela ne se fera qu'avec des projets à grande échelle donc coûteux et à risues (voir les EPR d'EDF) .
Technip par son expérience internationale et ses contacts commerciaux et financiers pourrait même par sa présence rassurer certains gros investisseurs.
Je lance donc le débat -
Bernard
On étudiait déjà cela il y a 45 ans quand j'étais élève ingénieur. C'était l'époque glorieuse du tout nucléaire, mais aussi du Club de Rome, de la croissance zéro et de la candidature de René Dumont à l'élection présidentielle que tout le monde prenait pour un illuminé. -
Pour compléter la remarque de Max,
parler de piles à combustibles à l'ENSPM (raf 58 pour moi) était un sujet tabou, notre naïveté... l'interprétant logiquement comme le résultat d'un puissant lobbying des Compagnies pétrolières françaises
L'hydrogène parait être une tb idée; la filière possède des Ingénieurs alpha; mon voisin de palier, Air Liquide, a... un excellent moral!
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